Le Jardin, 2020
Scenographie et Costume Design by Sophie Hazebrouck
d'après le texte "De Garden" de Anja Hilling
L’histoire gravite autour du personnage d’Antonia, jeune femme à l’aube de ses 35 ans. Elle
est critique de musique rock pour un grand magazine, couvre les évènements musicaux, les
concerts. Elle vit dans un bel appartement avec son compagnon Martin, étudiant en génétique
appliquée, qui souhaite l’épouser. sur le papier, Antonia a tout réussi. Pourtant elle ne se sent
pas accomplie, il manque quelque chose, un frisson...
Un évènement vient tout chambouler. Sam Embers, un rockeur sur le retour, donne un concert
évènement qu’elle couvre en tant que journaliste. Et là c’est l’Explosion. Elle décide de tout
plaquer et de tout remettre en question pour suivre cet homme qui a déclenché chez elle une
reconnexion fulgurante à sa nature intérieure. nouvellement obsédée par les plantes, elle suit
sam dans son jardin privé et s’impose comme jardinière.
pendant ce temps là, Martin se retrouve penaud dans leur appartement, lui qui avait organisé
une fête avec ses amis et collègues pour l’anniversaire d’Antonia, fête à laquelle elle ne
viendra jamais. Des deux cotés, la soirée avançant, les instincts premiers éclosent chez chacun.
une amie d’Antonia, Édith, séduit son collègue phillip, pendant que Martin, désespéré de
l’abandon d’Antonia, se soumet aux désirs d’henriette, la patronne de sa compagne.
La même nuit, dans le jardin, sam et Antonia, après avoir pris ensemble des drogues,
succombent dans les bras l’un de l’autre. Deux policiers finissent par découvrir les corps
enlacés et inertes dans le jardin. ils boucleront le périmètre de sécurité après avoir, non sans
mal, séparé les corps raidis par la mort.
L’histoire est rythmée par les explications des plantes du jardin, une flore invasive qui,
telles des observateurs extérieurs mais omniscients, commentent et accompagnent tous ces
évènement qui ébranlent les humains.
Le jardin remplit les calices
Tend les langues phosphorescentes dans l’obscurité
Taillade de plein gré ses cols
Fait gicler de la sève turquoise des pistils odorants.
Mais ce n’est que l’ultime numéro de séduction
Avant le début de l’agonie.
La beauté vaine
Epurant l’espace pour une explosion
Par laquelle la nature
A l’heure précise de l’aube
Et sans discussion possible
Remet l’homme à zéro.*
*extrait Acte V : Fête, dit par Darjeeling Red, p75
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